Meghan-Iris Zoé Keenan

Chaque famille a ses secrets, il est préférable de bien réfléchir avant de les déterrer.

Pseudo ➸ Toujours maman Dragibus pour la 3ème fois, après Avalon et Lucia Comment êtes vous arriver ici ➸ J'ai aidé à la construction du forum Fréquence de connexion ➸ presque tout les jours Code:  Jennifer Lawrence [color=firebrick][i]est[/i][/color] Meghan-Iris Z. Keenan

Prenoms ➸ Mes parents étaient pas d'accord à ma naissance. Ma mère voulait Iris et mon père Meghan. Et me voilà avec Meghan-Iris. Pour le deuxième prénom, ils ont continué à se battre. Mais mon père a fini par avoir le dernier mot : Zoé. Nom ➸ Keenan Date de naissance ➸ 8 septembre, il y 25 ans Nationalité ➸ Anglaise Métier/Étude ➸ A l'origine, j'étais traductrice anglo-italien. Maintenant j'enseigne l'anglais à des collégiens. Statut social (en couple, célibataire, divorcée...) ➸ célibataire Têtue ➸ Courageuse ➸ Rancunière ➸ Tenace ➸ Plus fragile qu'on le croit ➸ Tendre ➸ Curieuse ➸ Indépendante ➸ Perfectionniste ➸ Attentionnée

Que représente la famille pour toi ? ➸ J'ai toujours tout donné à ma famille. Mais tous m'ont abandonné petit à petit. Mes parents sont morts il y a 3 ans. J'en avais 22 et ma sœur 19. Il y a quelques mois, c'est elle qui partait à son tour. La seule famille qui me reste, c'est son bébé. Et encore une fois, je fais tout pour elle, ma nièce Emma, que je suis prête à élever comme mon enfant. Que représente l'amour et l'amitié pour toi ? ➸ Je m'y accrochais à une époque. J'espérais rencontré le grand amour, aidais mes amis... Aujourd'hui j'ai tout quitté et rencontrer un homme, n'est plus vraiment ma priorité. Que représente le travail pour toi ? ➸ Travailler, c'est juste le moyen de ramener de l'argent. Certes, j'aimais mon travail de traductrice mais j'ai été capable de l'abandonner sans problème. Et finalement, l'enseignement me plait. Je flippe un peu à me dire qu'Emma va devenir comme ses ados, mais j'ai encore quelques années devant moi. Groupe désiré ➸ Pasta

On a tous une histoire

Parce que vivre loin de ses amis et des ses repères, c’est prendre le risque de se perdre.

Es tu née à Rome ? Où viens tu de t'y installer ? Si la deuxième option, pourquoi avoir choisis Rome ? ➸ Je suis née en Angleterre. Pas du tout à Rome. Et je ne suis ici que depuis deux mois. Je suis partie avec une grosse valise et un bébé sous le bras. Parlant couramment italien, il m'a semblé que quitte à changer de pays, autant choisir l'Italie. Que penses tu de la ville ? Que représente t-elle pour toi ?➸ Je suis venue une fois à Rome. J'étais en voyage linguistique au lycée. C'est cette visite qui m'a fait aimer l'italien. Quand il a fallu partir, il me fallait donc un endroit rassurant. Rome me paraissait parfaite. Elle représente une nouvelle vie pour moi. Une nouvelle vie dont je ne sais pas quoi faire, ni comment la vivre... Es-tu satisfait de ta vie actuelle ? ➸ Pas vraiment. Je dors peu la nuit à cause d'Emma et je me sens plus seule que jamais. Enfin, les choses devraient s'améliorer, un fois que j'aurais réussi à me faire à cette vie. Comment vois-tu ta vie dans une dizaine d'année ? ➸ Je n'en absolument aucune idée. Dans le meilleur des cas, je serais toujours ici avec Emma. Dans le pire, en prison pour kidnapping. Sérieusement, je préfère vivre au jour le jour.

Je courrais à en perdre haleine, le sourire aux lèvres. J’atteignais enfin le haut de la colline. Victorieuse, je me tournais vers Pepper. « J’ai gagné ! » Ma petite sœur me rejoignit finalement, essoufflée. « C’est de la triche ! T’es plus grande, tes jambes sont plus grandes ! » Je lui tirais la langue. « Mauvaise joueuse ! » Je me défendais comme je pouvais, mais elle n’avait pas tort. J’ai dix ans et elle sept. Il était normal que je gagne cette course. Et elle le savait. La preuve, elle prenait sa mine boudeuse. « Soit pas triste Peppou ! Viens, je t’emmène manger une glace. » Je lui pris la main et nous descendîmes en direction du glacier.

« Meg, je peux te confier un secret ? » J’étais sure qu’on allait en arriver là. Au moment où je l’ai vu entrer dans ma chambre et se mettre dans mon lit sans un mot. Je la connais ma petite sœur, je sais comment elle fonctionne. J’ai donc continuer à faire mes exercices d’italiens, jusqu’à ce qu’elle se décide à parler. Je pose donc mon stylo et fais pivoter ma chaise devant elle. « Je t’écoute Peppou. » Elle attrapa une de ses mèches de cheveux et commença à l’entortiller. « Et bien, tu sais que je sors avec James … » Je levais les yeux au ciel. Comme si quelqu’un dans cette maison n’était pas au courant. « Non, je t’ai pas entendu hurler qu’il t’aimait hier. » Pepper lui tira la langue avant de reprendre. « J’ai décidé d’aller jusqu’au bout avec lui. » Celle-là, je m’y attendais pas. J’écarquillais les yeux. « Pepper, tu as treize ans ! Tu penses pas que tu as le temps ? » Sa petite sœur reprit une moue boudeuse. Moi-même j’étais encore vierge et je ne pensais pas la perdre bientôt. Je me levais et vint m’installer près d’elle. « Prend ton temps ma chérie. S’il te presse, c’est qu’il n’en vaut pas la peine. C’est à toi de choisir, pas à lui. »

Je soufflais bruyamment en regardant ma carte. J’étais paumé, pas de doute. Mais quel idée j’ai eu de partir seule lors de mon temps libre. La plupart de mes camarades avaient décidé de sortir ensemble. Moi, j’avais décidé de visiter Rome toute seule. Pas une bonne idée. La nuit commençait à tomber et je ne savais pas du tout où j’étais. Je tombai finalement sur un glacier. Les glaces, mon remède contre la déprime. Tout le monde m’a toujours dit courageuse, il ne savait simplement pas que quand je perds espoir, c’est la glace qui me sauve. Je me commande donc ma glace. C’est un garçon à peine plus âgée que moi qui me sert. Je paie et m’installe à une chaise. Ouvrant de nouveau ma carte, j’enfournai une première cuillère de crème glacé. Le garçon qui m’avait servi  reviens vers moi. « Tu es perdu ? » me demande t-il en anglais à fort accent italien. « Oui. Je suis sensée rejoindre l’hôtel mais je ne le retrouve plus. » Il me sourit alors. Un sourire plein de gentillesse. « Je t’y accompagne, si tu veux. Une fois que tu auras fini ta glace. » « Merci. » Il retourne alors derrière le comptoir et s’adresse à une femme en italien. « Maman, je vais aider la client et je rentre à la maison. » Parvins-je à comprendre. Nos sortons finalement de la boutique. Un silence s’installe entre nous. Que je finis par briser. « Je m’appelle Meghan-Iris. » Lui dis-je en italien. Un sourire éclaire de nouveau son visage. Un sourire que j’aime instantanément. « Moi c’est Raf. »

J’ouvris la porte du glacier, faisant tinter la clochette de la porte. Un sourire illumine mon visage. Depuis que Raf m’a raccompagné l’autre fois, je viens presque tout les jours dans sa boutique. Par contre, j’ai appris ma leçon, je ne sors plus seule. Et Raf prend toujours le temps de passer cinq petites minutes avec moi. Mais aujourd’hui, c’est un peu spécial. Alors que nous finissons nos glaces, je laisse mes camarades sortir avant moi. Raf me regarde en fronçant les sourcils. « C’est notre dernier jour. On rentre demain matin… » Je le fixe, comme si j’attendais quelque chose. Mais je serais bien incapable de dire quoi. « Tu dois rentrer tout de suite ? » Demande t-il finalement. « Non, j’ai encore une heure devant moi. » « Alors viens, on va se balader. » Il me prend alors la main et nous sortons de la boutique. C’est le première que l’on se tient la main et je n’ai jamais trouvé de geste plus naturel. On se balade alors dans les rues de Rome. Une petite heure qui passe comme sur un nuage mais bientôt arrive le moment où on doit se dire au revoir. Nous sommes déjà devant l’hôtel. « Je … » Je ne sais même pas quoi dire. Il s’en rend compte et se contente de me sourire. Il s’approche alors de moi et pose sa main sur ma joue. Ses lèvres rejoignent alors les miennes. Le baiser le plus doux que je n’ai jamais eu. Il se détache alors de moi. Les mots me manquent encore. « Au revoir. » Murmure t-il alors. Je lui réponds en retour. « Au revoir. » Il se détourne et s’en vas alors. Je viens de vivre mon premier véritable amour et je ne me rends compte que là, quand il me dit au revoir et que mon cœur se déchire.

Je toquais à la porte de la chambre de Pepper. « Ouvres-moi ! T’es pas sortie de là de la journée et tu n’as même pas mangé. Papa et maman sont peut-être pas là, mais c’est pas une raison pour pas manger avec moi ! » J’attends encore un instant, elle ne parle toujours pas et je ne l’entends même pas bouger. « Pepper ! » Finalement, des pas se rapproche et la porte s’ouvre. Je réprime alors un cri. « Peppou ! Qui t’as fait ça ? » Un énorme cocard orne son œil droit et sa lèvre est tuméfiée. « Meg… » Elle éclate alors en sanglot dans mes bras. « C’est Ray … Je l’ai mis en colère et … » La colère monte doucement en moi. « Il a osé te frapper ? Pepper, je ne veux plus jamais que tu le revois ! » Elle me regarde, les yeux baignés de larmes. « Mais j’ai peur ! Qu’est-ce qu’il va faire s’il ne veut pas rompre ? » « Il n’aura pas le choix, parce tu vas aller à la police porter plainte. »

Je fixai mon reflet dans le miroir. Ce rendez-vous était un désastre. Un véritable désastre. Je n’avais pas beaucoup de chances en amour, il fallait dire. Surtout qu’il suffisait qu’un homme ait un sourire plein de gentillesse pour que j’accepte un rendez-vous. A croire que j’espérait voir un Raf dans tout mes rendez-vous. Je l’avais rencontré il y a six et il restait encore mon modèle de perfection. Je cherchais à le voir dans tout les hommes que je rencontrais. Je n’allais pas rester éternellement dans la salle du bain du restaurant. De toute manière, il ne restait plus que le dessert. Je n’avais qu’à passer directement au café et me casser vite fait. Je pris une profonde inspiration et sortis des toilettes. Je me rassis à ma table et tente de sourire. « Tu prendras un dessert ? » « Non, j’ai trop mangé. Juste un café suffira. » Finalement même un café, c’est trop long, cet homme n’a aucune conversation. Mon cerveau cherche une solution d’esquive. Mon téléphone se met alors à sonner. « Désolée. » Dis-je à mon rencard d’un seul et unique soir. « Oui ? » « Vous êtes bien mademoiselle Keenan ? » « Tout a fait. Qui est à l’appareil ? » « C’est l’hôpital. Je suis désolée de vous dire que nous venons d’accueillir vos parents aux urgences. » Je voulais une échappatoire, mais pas à ce prix là …

« Toutes mes condoléances. » « Merci. » Répondis-je, en chœur avec ma sœur. C’est presque mécanique à force. Les gens défilent et disent tous la même chose. Surtout que réellement, des condoléances, que va t-on en faire ? Ce n’est pas leurs mots qui vont nous faire revenir nos parents. Je joue avec les alliances de mes parents qui pendent autour de mon cou. Pepper porte une gourmette à notre père. D’un coté est gravé le prénom de mon père et de l’autre celui de ma mère. C’est plus dans ses objets et nos mains qui se tiennent que nous trouvons du réconfort. Un accident de la route vient de tuer nos parents, c’est pas dans des mots que nous allons nous réconforter.

Une bouteille de champagne à la main, je frappe à la porte l’appartement de Pepper. « Petite sœur, j’ai du boulot ! J’ai été embauché ! La nouvelle traduction anglo-italienne t’offre le champagne ce soir ! » La porte s’ouvre alors, mais ce n’est pas Pepper qui ouvre. « Ray ? » « Salut, Meg ! Comment tu vas ? Désolée faut que j’aille bosser, ta sœur est à l’intérieur. Et Félicitations pour ton boulot ! » Abasourdie, je me décale pour le laisser sortir et entre chez ma sœur. « Pepper, tu m’expliques ? » Elle m’attrape ma main et me fait asseoir. « Oh Meg, il a débarqué il y a une semaine en s’excusant. Il m’a dit avoir suivi un programme pour contrôler sa colère et qu’il avait changé. Et c’est vrai, il a changé. Tout va bien se passer, tu verras. »

Je sortais du bureau lorsque mon téléphone sonna. « Meg, aides-moi. » « Pepper, qu’est qui se passe ? » J’entends des sanglots à l’autre bout du fil. « C’est Ray. Tu avais raison, il n’a pas changé. Il vient de me frapper. » « Oh! Peppou! Prends tes affaires et viens à la maison. » « C’est pas tout. Je suis enceinte. »
Pepper vient juste de s’endormir sur mon canapé. Ce Ray est un malheur. Il a faillit lui casser le nez, cette fois-ci. Je prends une inspiration et attrape mon téléphone. « Peter ? C’est Meghan-Iris. Je sais que ça fait bien longtemps qu’on s’est pas parlé et j’aurais un service à te demander. J’ai besoin d’une aide juridique pour ma petite sœur. Elle a besoin d’une injonction contre le père de son futur enfant. »

Je suis assise dans la salle d’attente. Pepper est en train de passer un examen prénatal. Elle est à six mois de grossesse. Nous savons maintenant qu’elle attend une petite fille. Elle a déjà choisi son prénom : Emma. En ce qui concerne Ray, il continue à l’appeler et la harceler. Pendant ce temps, Peter, mon ami avocat, fait tout son possible pour nous aider. Pepper vit chez moi. J’ai décidé de l’aider avec le bébé et nous avons déménagé ses affaires il y a peu. Mon portable se met à vibrer dans ma poche. Je l’avais mis sous silencieux en entrant dans la clinique. Bienséance exige. Le prénom de Peter s’affiche sur l’écran. Je sors avant de répondre. « Salut Pete ! Du nouveau ? » « Oh que oui ! De bonnes nouvelles. Ray a été arrêté pour possession de drogues dans l’intention de vendre. » Je hausse un sourcil. « C’est un dealer ? » « Exact. Il risque de passer deux à cinq ans en prison. »

« Courage Peppou ! Tu y es presque ! » Pepper est en salle de travail. Vêtue de l’une de ses blouses d’hôpital immonde, je tiens sa main et lui éponge le front. Cela fait des heures que nous sommes là. L’accouchement semble de plus en plus difficile. Je vois que même les sages-femmes s’inquiètent; Le médecin finit par venir nous parler. Il s’adresse à Pepper. « Mademoiselle Keenan, vous avez une hémorragie interne. Tant que le bébé n’est pas né, nous ne pouvons pas la stopper. » Pepper fronce les sourcils tandis que je m’attends au pire. « Que voulez-vous dire ? » Demande t-elle. « Le temps que le bébé naisse, nous ne pourrons peut-être pas vous sauvez… » Tout mon sang déserte mon visage. « Vous ne pouvez pas lui faire une transfusion ? » Le médecin hoche la tête. « Cela mettrait l’enfant en danger, puisqu’il est encore relié à votre sœur par le cordon. » On me dit courageuse pourtant à cet instant précis, j’aimerais me rouler en boule pour éclater en sanglot. C’est Pepper, que j’ai toujours protégé qui est finalement la plus forte. « C’est Emma la priorité. Faites tout ce que vous jugerez utile pour la sauvé. » Le médecin hoche la tête et se dirige vers les sages-femmes. « Peppou, tu … » « Non, Meg ! » Me coupe t-elle. « Ne pleure pas maintenant. Tu t’en sortiras, mais Emma va avoir besoin d’une maman. » « Pepper, je … » « Promets-le ! » « Bien sûr. Tu sais parfaitement que je ferais tout pour elle. »

« Peter, il doit y avoir une solution. Ce n’est pas possible ! » « Je suis désolé, Meg … » Nous sommes dans mon salon. Un mois s’est écoulé depuis la mort de Pepper et la naissance d’Emma. La petite est dans mes bras, en train de boire son biberon. « Donc au moment où Ray sortira de prison, il pourra prétendre à la garde d’Emma ? Un ex-tolard ? » Peter passe la main sur la nuque. « Il est son père. Il est prioritaire sur la tante. Je suis désolé. » Je souffle et pose le biberon sur la table basse. Je pose Emma contre moi et lui tapote le dos. L’avoir dans mes bras m’empêche de pleurer. Je me montre courageuse, comme tout le monde me croit être. Peter reprend finalement la parole. « Je devrais pas te dire ça, mais je sais que tu es prête à tout pour Emma… Quittes le pays. Quand il sortira de prison, tu ne seras plus là et il aura bien du mal à te retrouver. Mais pour ça, il faudra que tu coupes contact avec tout le monde. Je serais ton seul lien avec l’Angleterre. » Je le regarde, mes yeux comme des soucoupes. « Tu es sérieux ? » « Revends tout et pars avec le strict nécessaire. Ferme ton compte et récupère tout en liquide. Il faut simplement que tu disparaisse. » Je fixe Emma qui s’est endormie dans mes bras. Ce pauvre petit être innocent, comment je pourrais la laisser avec un homme aussi méchant que Ray. « D’accord. »

Penché sur mes feuilles, je tente de préparer mes cours. Nous avons déménagé à Rome. C’est la première destination qui me sois venu à l’esprit. J’ai trouvé du travail en tant que prof d’anglais, je commence à la rentrée, dans deux mois. Nous avons un toit sur la tête. Un appartement qui a besoin de réparations. La première chose à faire : changer le chauffe-eau. Pour donner son bain à Emma, je dois chauffer des casseroles d’eau. Moi, je prends des douches froides très rapide. Emma se met alors à pleurer. J’entre dans la chambre et me penche sur son lit. Je comprend vite ce qui lui arrive. Elle est atteinte d’une colique. Son pyjama est inondé. Il ne me reste plus qu’à la laver de nouveau. Mais sans chauffe-eau, il me faut une demi-heure pour préparer son bain. Je ne peux pas la laisser comme ça aussi longtemps. Il est temps de rencontrer mon voisin de palier. J’attrape un sac et y met tout les produits que j’utilise pour son bain. Attrape la petite baignoire en plastique et prends Emma. Je sors de chez moi et toque à la porte en face. Un homme m’ouvre. « Bonjour, je suis votre voisine. Mon chauffe-eau est en panne et j’ai une sorte d’urgence. Je peux laver ma fille chez vous ? » Je n’ai même pas pris le temps de lui laisser parler et ai débité mon discours d’une traite. Il me sourit finalement. Je n’aurais pas été aussi prise par Emma, j’aurais surement pris le temps de voir ce beau sourire plein de gentillesse. « Bien sûr, entrez. Je vous conduis à la salle de bain. »

Je remplis deux tasses de cafés et en tends une à mon voisin assis à la table de ma cuisine. Emma s’est rendormi et j’ai invité le voisin à boire un café pour le remercier. « C’est gentil de m’avoir laissé utilisé votre salle de bain. Mon chauffe-eau ne sera changer que dans deux jours. » Il me sourit. Cette fois, je le vois bien et il me fait fondre. Oui, j’ai toujours les même faiblesses avec les hommes. Sauf que maintenant j’ai Emma et elle reste ma priorité. Pas trouver l’amour. « Il n’y a pas de problèmes. N’hésitez pas à venir frappez à ma porte en cas de besoin. » Je lui souris à mon tour. « Merci. Mais me dites pas ça, je peux vite devenir envahissante. Je suis à la recherche d’une nourrice, pas sûr que vous aimeriez le devenir. » Il rit alors. « Je travaille trop pour ça. Au fait, je m’appelle Rafael. » « Moi c’est Meghan-Iris. Et le bout de chou qui dors, c’est Emma. » Je le vois froncer les sourcils en entendant mon prénom. « J’ai un prénom un étrange… » Il sourit encore. « Vous venez d’où ? J’entends bien que vous avez un accent. » « Je suis anglaise. Je suis arrivée il y a quelques semaines. » Il a un air pensif et prend une gorgée de café. « Je peux peut-être vous aidez pour trouver une nourrice. » Je venais peut-être de me faire mon premier ami, ici.